Suburbanisation et diaspora à Nottingham: comprendre la mobilité sociale et résidentielle dans l’immigration à travers l’approche biographique intergénérationnelle

Ma recherche s'intéresse à l'expérience migratoire de certains “British Asians” en les définissant comme des ‘trajectoires diasporiques’. Dans cet article, ces dernières seront considérées en tant que mobilité sociale et résidentielle et pas simplement en tant que mouvements migratoires. La 'suburbanisation' à Nottingham en Angleterre, de certains membres faisant partie des communautés originaires du sous-continent indien est au cœur de cette discussion. Le terme de ‘suburbanisation’ considère les déplacements géographiques comme expression d'une mobilité sociale. Elle est l’expression de déplacements géographiques mais aussi d’une mobilité sociale. Dans la géographie urbaine britannique, elle qualifie le fait de s'installer dans les banlieues résidentielles après avoir vécu dans les quartiers plus défavorisés du centre des villes. C'est dans ces quartiers que les familles ayant participé à mon étude s'étaient établies à leur arrivée à Nottingham. Cet article s'applique donc à démontrer au travers de récits migratoires, l'importance d'une approche biographique pour traiter de questions de mobilité sociale et résidentielle.
L'expérience diasporique est envisagée en tant que récit relayé par le travail de mémoire ou des procédés de re-mémorisation. Cette approche considère la complexité et la diversité des parcours et des biographies, mais elle s’intéresse aussi à ce qui fait que ces biographies sont souvent construites autour d'une idée collective de la réussite. Ces biographies de migrations permettent de situer dans le temps et dans l'espace les mouvements de 'suburbanisation' en Grande Bretagne, et ceci en les considérant comme faisant partie de l'expérience routinière de la production et la reproduction identitaire dans l'espace diasporique.

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